Le village de Saint-Nicolas-aux-Bois.
Présentation :
Saint-Nicolas-aux-Bois est un petit village Picard.
Ses habitants se nomment les Saint Nicoliens et les Saint Nicoliennes.
Le code postal de Saint-Nicolas-aux-Bois est le 02410.
Sa population est d’environs 110 habitants.
Au cours de votre balade dans ce charmant petit village vous découvrirez les ruines de l’abbaye de St-Nicolas-aux-Bois datant du XIVe siècle ainsi que son tortoir.
Situation :
Le village de Saint-Nicolas-aux-Bois est situé dans le département de l’Aisne en région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Coordonnées gps : Latitude : 49° 35′ 36″ Nord / Longitude : 03° 25′ 55″ Est.
Restauration :
Le Mexico
4 rue Houppeux
02410 Saint-Nicolas-Aux-Bois
03 23 79 02 24
Histoire :
- 1086, naissance du village avec la fondation de l’abbaye de Saint-Nicolas par quelques religieux.
- 1099, les laïques de l’abbaye se rassemblent et fondent la paroisse Saint-Nicolas de la Chaussée.
- De 1120 à 1134, l’abbé Simon, venant de Saint-Nicaise de Reims imposa une réforme à l’abbaye.
- De 1200 à 1299, le siècle fut marqué par l’exécution, sur l’ordre du sire Coucy Enguerrand IV de trois écoliers ayant été surpris chassant dans les bois du sire. Ils furent pendus aux branches des arbres par les gardes de ce seigneur sans aucune forme de procès. Cette exécution sauvage donna lieu à un procès qui fut plaidé devant le baron St Louis. St Louis voulut punir le sire de Coucy de la peine du talion, et ce dernier ne sauva sa vie qu’au prix d’une lourde amende. La croix seizaine de Saint Nicolas aux bois, aussi appelée la croix cœsine ou cœsorum qui signifie (les meurtris) vient rappeler ce drame.
- 1418, l’abbaye est régulièrement victime de pillages et d’incendies de la part des Anglais.
- 1567, l’abbaye est de nouveau pillée et brulée cette fois par les protestants.
- De 1614 à 1645, l’évêque de Bazas Henri Listolfi-Maroni fait restaurer l’abbaye. Il amènera avec lui Arquey qu’il nommera curé de Saint-Nicolas et maître des novices.
- 1661, le curé Arquey fut assassiné par les serviteurs d’un débauché, voisin, le chevalier de Manicamp.
- De 1670 à 1680, l’abbaye fut affiliée à la congrégation de Saint-Maur. L’abbé commendataire, qui était aussi l’évêque de Laon César d’Estrées, s’opposa longtemps à cette mesure. Cependant l’abbaye avait bien besoin de cette réforme, car le père prieur de l’époque avait perdu son autorité par népotisme ( tendance de certains papes, et par extension de certains dirigeants, à favoriser l’ascension de leur famille ou de leur entourage dans la hiérarchie qu’ils dirigent, au détriment du mérite et de l’intérêt général). Celui-ci avait ouvert une verrerie dirigée par sa famille, en puisant dans les biens de la communauté. Arrive alors à Saint-Nicolas, un aventurier Bellebrune, qui devait fournir aux moines de l’abbaye, de l’or, pour reconstruire les bâtiments. C’était en fait un faux monnayeur qui finit sur l’échafaud, et les moines qui avaient commencé les travaux furent criblés de dettes. Le maréchal d’Estrées père du cardinal évêque expulsa alors le père prieur. Mais comme il ne restait que dix religieux, le maréchal, rappela le père prieur et passa un concordat avec celui-ci et la congrégation de Saint-Maur pour mettre fin à tous ses passes droits.
- De 1700 à 1800, l’abbaye fut presque entièrement reconstruire en deux campagnes.
- De 1722 à 1738, premier partie des travaux avec la désorientation de l’église. Le cœur fut mis à la place de l’ancien portail et le nouveau portail à la place de l’ancien chœur pour donner à la principale entrée de la maison un décor plus monumental. En même temps, on reconstruisit une partie des bâtiments claustraux.
- 1764, deuxième partie des travaux. Reconstruction du reste de ces bâtiments, seul le palais abbatial des XIVe et XVe siècles au fond du verger restera intact. Il ne restera de l’ancienne abbaye qu’un pignon du XIVe siècle, deux cheminées et une tour du XVe siècle de base carrée, accolée d’une tourelle d‘escalier. Ce pignon et cette tour faisaient partie du palais abbatial. A la fin de l’Ancien Régime, Saint-Nicolas-aux-Bois avait été choisi pour servir de maison de retraite à des moines.
- 1761, à la veille de la Révolution, le village portant le nom de La Vallée-aux-Bois comprenait 2.970 setiers de terre soit environ 1.000 hectares, 909 arpent de bois soit à peu près 450 hectares. Ce qui fait au total un domaine de 1.500 hectares environ. Les revenus de la ville étaient de 20.556 livres.
- 1791, le père prieur et 4 ou 5 moines accueillirent, à la Révolution, les commissaires du district de Chauny chargés de l’évaluation et la vente des biens. Les religieux durent fournir les déclarations de leurs biens et vendre l’abbaye à deux manouvriers, un laboureur et un autre habitant de Saint-Nicolas. Ceux ci démolirent aussitôt l’abbaye et en vendirent les matériaux pour pouvoir payer les dettes qu’ils devaient à l’état.
- 1821, Brady acheta le domaine, son fils fit réparer le peu de ce qui restait du logis abbatial. Il ne restait à l’époque de cette abbaye qu’une des ailes servant de maison d’habitation et un pignon flanqué de deux tourelles. Sous le logis, il y avait une prison et au dessus un cachot bien conservé jusqu’en 1900. Il servait à y enfermer les moines rebelles et les prisonniers qui se trouvaient dans le domaine de la justice de l’abbaye.
- 2014, aujourd’hui, il ne subsiste de cette abbaye qu’un donjon du quatorzième siècle et un prieuré du tortoir qui dépendait avant de l’abbaye de Saint-Nicolas.
Coordonnées :
Mairie de Saint-Nicolas-aux-Bois
39 rue Houppeux
02410 Saint-Nicolas-aux-Bois
Tel : 03.23.25.83.32
Les photos de ma balade à Saint-Nicolas-Aux-Bois :
La mairie de Saint-Nicolas-Aux-Bois.
Le monument aux morts et le calvaire.
Les ruines de l’abbaye.
Le tortoir de Saint-Nicolas-Aux-Bois.
L’église et le petit cimetière.
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